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Running, course à pied et fuites urinaires

Avoir la sensation de fuites urinaires, de ne pouvoir se retenir d’uriner ou d’avoir des flatulences vaginales répétées lors de la pratique régulière du running, du footing, de la course à pied est assez courant. En effet, beaucoup d’hommes, mais encore plus les femmes qui pratiquent ce sport se plaignent de gênes au niveau du périnée se traduisant par des pertes ou des fuites urinaires pendant et/ou après la course.

Ces troubles touchent plus particulièrement les femmes, et surtout si elles ont eu des grossesses ou si elles sont ménopausées, mais pas seulement…

Pourquoi des fuites urinaires quand on pratique la course à pied ?

Ces désagréments sont souvent dus à un manque de tonicité du périnée. Le périnée est un ensemble de muscles en forme de hamac qui relie le pubis au sacrum et aux os du bassin. Appelé aussi plancher pelvien, il assure le maintien des organes : vessie, utérus et intestin et permet aussi d’assurer le bon fonctionnement de l’urètre, le vagin et l’anus.

Pendant la course, le périnée subit des pressions à cause des chocs répétés au sol et des contractions musculaires exercés. D’autres sports à impact au sol sont aussi concernés : zumba, athlétisme, volley-ball, basket-ball… Il est vrai que la course est très souvent prise en exemple, car l’impact sur le bitume, la terre, peut-être important suivant le coureur et, est particulièrement traumatisant.

Au fur et à mesure, le plancher pelvien est moins tonique, il est affaibli voire relâché. Il perd alors son rôle de soutien et les premiers troubles apparaissent :

  • Fuites urinaires à l’effort : lors d’éternuements, de toux, de port de charge,…, ce trouble est aussi appelé incontinence d’effort.
  • Envie pressante d’uriner avec difficulté à se retenir (incontinence par impériosité) : ses envies sont provoquées, sans raison apparente, par la contraction répétée et active de la vessie.
  • Ces deux troubles peuvent aussi être communs, on appellera ça l’incontinence mixte.
  • Des flatulences (ou pets) vaginaux.

Les sportifs de haut niveau, particulièrement les femmes (environ 50 %) sont aussi touchées par ces désagréments.

Des solutions pour résoudre ses problèmes de fuites involontaires.

Les sportifs savent qu’il est primordial d’entretenir et de développer la musculature générale. Il en est de même pour le plancher pelvien ; il est important de le muscler voire de le remuscler si ce groupe de muscles s’est relâché.

D’ores et déjà une consultation chez le médecin, une sage-femme, ou bien le gynécologue est nécessaire pour évaluer le niveau de tonicité du périnée.

Plusieurs solutions de rééducation existent :

  •  Cônes vaginaux : ce sont des petites boules dans lesquelles se trouve un poids de lestage. Une fois introduit, les muscles doivent alors se contracter pour le retenir. Au fur et à mesure des exercices, on choisit un cône un peu plus lourd et ainsi de suite.
  •  Electrostimulation ou électrothérapie : il s’agit d’un appareil relié à une sonde vaginale ou anale. De très petites impulsions électriques sont envoyées par l’électrostimulateur et vont déclencher des contractions de l’ensemble des muscles du périnée. Cette rééducation peut être faite chez un praticien (kiné, sage-femme…) ou bien encore, chez soi en toute intimité avec un appareil portatif.
  • Biofeedback : solution très proche de l’électrothérapie, sauf que là, le patient va faire un travail actif avec des exercices. L’appareil biofeedback va mesurer les contractions des muscles périnéaux et va ainsi réapprendre au patient à contrôler son périnée. L’électrothérapie et le biofeedback peuvent être associés.
  • Rééducation manuelle : séances effectuées uniquement par un professionnel de santé (kinésithérapeute ou sage-femme). La méthode consiste en un toucher vaginal fait par le praticien et par des petites pressions qui oriente la patiente dans ses contractions et ses efforts. Souvent des images mentales sont utilisées pour une prise de conscience de son périnée. Les autres méthodes non manuelles, sont pratiquée à l’aide d’un appareil d’électrostimulation et/ou de biofeedback et d’une sonde périnéale.
  • Boules de geisha : deux boules reliées entre elles par un fil de silicone qui, une fois introduites dans le vagin, vont s’entrechoquer et muscler le périnée. Dispositif à utiliser en cas de fuites légères. En cas d’incontinence plus sévère, il sera préférable de se tourner vers des solutions comme l’électrothérapie, le biofeedback, ou les cônes vaginaux … Les boules de geisha permettent aussi d’entretenir la tonicité du périnée une fois le rééducation faite ou en complément de celle-ci.

Remuscler son périnée et entretenir sa tonicité est primordial chez le coureur, même amateur car si au fil du temps si on laisse un plancher pelvien relâché, les conséquences à terme sont la descente d’organe (appelé aussi prolapsus).

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